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Installée depuis peu sur l’île de Groix, j’ai découvert le Gyotaku à l’occasion d’une exposition du musée de la pêche de Concarneau en 2012. Cette première approche m’a poussée à essayer cette technique d’impression dans le but de mieux connaître l’univers marin.

 

Rapidement, au delà du travail d’empreintes, c’est l’univers de la communauté des pêcheurs locaux qui s’est dévoilé. J'ai rencontré un monde puissant, des personnes sensibles et fines,  un métier respectueux à petite échelle, encore emprunt de traditions, mais fragilisé quand la surpêche empêche les poissons de devenir grand, que la pollution modifie les biotopes et que le réchauffement climatique modifie les rythmes des saisons de pêche.

 

J’ai pu faire le même constat sur les rives du lac Léman où les pêcheurs romands rencontrent les mêmes difficultés à préserver et à faire respecter une tradition pourtant essentielle à la culture locale.

 

Le thon étant le poisson emblématique de l’île de Groix, je suis partie plusieurs fois en campagne de pêche pour pratiquer le gyotaku à bord d’un vieux gréement, La Reine des Flots. Même à bord, j’ utilise la méthode directe d’impression réalisée à l’encre de chine sur papier de calligraphie chinois.

 

Ces empreintes de poissons sont aussi celles de l’homme sur son environnement. Les Gyotaku deviennent passeurs d'idées et de pensées. Les oeuvres esquissent les contours de vies de pêcheurs et du patrimoine halieutique à préserver.

GYOTAKU : Regard sur la pêche locale

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